VW GOLF

La Volkswagen Golf est une véritable icône de l’automobile. Créée à la fin des années 1970 pour remplacer la Coccinelle, dépassée pour l’époque en raison des coûts de production, elle a été l’innovation qui a réussi à imposer un style et un contenu à l’ensemble du secteur. En marketing, on appelle cela un « category killer » : c’était l’iPhone pour la téléphonie, c’est Ikea pour le mobilier. Car ce qui change, c’est le marché sur lequel ces produits sont mis en place, et non l’inverse. C’est ainsi que cela s’est passé.

Il faut se rappeler que Volkswagen « avant la Golf » était une entreprise très différente du géant de l’automobile qu’elle est aujourd’hui. Au bord de la crise, la direction de l’entreprise a demandé à Gerard Richard Gumpert – le premier importateur de la marque en Italie – d’identifier le meilleur designer automobile pour concevoir la nouvelle grande idée de Wolfsburg. La voiture qui, d’une manière ou d’une autre, allait changer la donne.

Gumpert se rend donc au salon de l’automobile de Genève 1969 et sélectionne six voitures présentant des caractéristiques similaires à celles que les ingénieurs allemands avaient en tête : segment C, prix abordable et lignes modernes. Il s’avère que quatre de ces voitures ont été dessinées par Giorgetto Giugiaro qui, à l’époque, travaille principalement sur des projets de Lingotto. C’est ainsi que Giugiaro, alors âgé de 31 ans, a été chargé de concevoir la première Golf de l’histoire.

Les petites voitures en location de l’époque avaient des défauts évidents : elles vibraient, peinaient à tenir la route et les moteurs étaient trop peu puissants. La première Golf a surmonté beaucoup de ces limites. La carrosserie à hayon, élégante et raffinée, est immédiatement appréciée par le public, qui est ensuite envoûté par l’introduction de la première Golf GTI de l’histoire, commercialisée l’année suivante, en 1975. Un moteur de 110 ch pour une cylindrée de 1,6 litre qui, à un prix abordable, permettait à (presque) tout le monde de s’offrir un bolide sur roues. Le concept de hot hatch n’est pas né avec la GTI, c’est vrai, mais il est tout aussi vrai qu’aucune petite sportive n’avait réussi à être aussi compétitive dans toutes les phases de conduite, notamment au freinage : les « cercueils volants » qui l’avaient précédée étaient souvent difficiles à arrêter.

Vu le succès de la première série, Volkswagen a de nouveau mis l’accent sur la qualité lors de la production de la deuxième série, en introduisant le soudage au laser pour le châssis et de nouveaux moteurs. De plus, la finition intérieure nettement améliorée a consacré la voiture au statut dont elle jouit encore aujourd’hui. La Golf est une voiture à posséder, à connaître. Personne ne vous dira qu’il a une Volkswagen Golf 1.6 TDI, vous entendrez seulement que j’ai une Golf. Pour l’auditeur, c’est suffisant.

La troisième série a été la première révolution stylistique à laquelle la voiture a été confrontée, s’alignant davantage sur les codes stylistiques modernes. Malgré l’introduction généralisée de nouvelles technologies sur le plan technique et des lignes si profondément révisées, la troisième série a été moins populaire que prévu. Le public a recommencé à considérer la Golf comme une véritable référence dans la catégorie avec la quatrième série, qui reprenait les concepts de la troisième série en les poussant à un niveau plus complet.